La ligne du temps
Situé près du chemin qui relie la ville au château, l'hôtel Montsant occupe une place privilégiée au cours des siècles dans l'histoire de Xàtiva.
L’ancienneté
Domination wisigothe
Époque islamique
Palais royal
Le monastère
Les Borgia
Philippe V
Quartier général et désamortissement
Maison de campagne
L’hôtel
L’ancienneté
Les restes les plus anciens de la ville de Xàtiva remontent à l’âge du bronze (VIIIe-VIIe siècles av. J.-C). À l’époque des Ibères, la ville de Saetabi frappe des pièces de monnaie et occupe une place stratégique et commerciale d’une grande importance. Sous la domination romaine, Sætabis devient une ville de l’empire, célèbre pour la production de tissus en lin, comme l’indique l’écrivain Catulle.
Domination wisigothe
Pendant cette période, la ville accède à la dignité épiscopale. La cathédrale wisigothe était située là où se dresse aujourd’hui l’ermitage de Sant Feliu. Dans les Actes des Conciles de Tolède, on peut noter la participation de plusieurs évêques de Sætabis. Le Musée municipal conserve un autel romain christianisé avec l’inscription du sacre de l’évêque Athanase et une croix dont le relief représente l’Agnus Dei.
Époque islamique
Pendant l’époque islamique (du VIIIe au XIIIe siècle), Xàtiva fut une ville importante d’Al-Andalus. Une partie considérable des murailles encore existantes datent de cette période. À la fin du Califat, l’écrivain de Cordoue Ibn al-Hazm se réfugia dans la ville, où il écrirait son œuvre Le collier de la colombe : traité sur l’amour et les amants. Montsant était alors un ensemble de bâtiments et de jardins où résidait le pouvoir politique de la ville.
Palais royal
Jacques Ier conquiert la ville au XIIIe siècle et établit à Montsant la résidence royale de Xàtiva. Le monarque et ses successeurs (Pierre II, Alphonse II et Jacques II) conservèrent la propriété royale de Montsant. Pendant plusieurs années, elle fut la demeure palatine de la princesse byzantine exilée Eudoxie Lascaris. C’est pendant cette première étape chrétienne que fut construite la grande citerne encore conservée.
Le monastère
Au début du XIVe siècle, le roi Jacques II fonde à Montsant un monastère de religieuses cisterciennes. C’est alors que l’église fut construite, ainsi que le cloître, la salle capitulaire et plusieurs autres pièces. Au XVIe siècle, d’importants travaux sont réalisés dans le style de la Renaissance. Après le Concile de Trente, les religieuses sont expulsées du monastère puis remplacées par des moines qui venaient du monastère cistercien de Valldigna, situé à proximité.
Les Borgia
À l’automne du Moyen-âge, au XVe siècle, le Royaume de Valence connaît un moment de splendeur dans tous les domaines : économique, artistique, littéraire… Des ecclésiastiques de la ville, les Borgia, seront couronnés deux fois avec la tiare de Saint Pierre : Calixte II et Alexandre VI. Alexandre acheta à la Couronne le duché de Gandie pour ses enfants. Plus tard, la famille compterait parmi ses membres un troisième grand personnage : Saint François de Borgia.
Philippe V
En l’an 1700, le roi Charles II meurt sans laisser de descendance et le Royaume de Valence est engagé dans la Guerre de Succession, un conflit qui oppose plusieurs puissances européennes. L’Aragon, l’Angleterre, la Hollande, l’Autriche et le Portugal soutiennent la cause de Charles d’Autriche. La Castille et la France soutiennent Philippe d’Anjou. En 1707, la bataille d’Almansa en terres valenciennes s’achève avec la défaite de Charles. En guise de punition, Xàtiva est assiégée, attaquée, pillée puis incendiée par les troupes de Philippe V. Plus tard, la ville serait rebaptisée par le monarque comme la « Colonie nouvelle de Saint Philippe ». Le Royaume de Valence perd son parlement, ses lois, sa monnaie et l’usage officiel de la langue. Le Musée Municipal conserve le portrait officiel de Philippe V la tête en bas, qui était exposé au XVIIIe siècle dans la salle de réunions de la mairie. Depuis les années cinquante du XXe siècle, le tableau est ainsi exposé en guise de représailles symboliques contre l’incendie de la ville.
Quartier général et désamortissement
Le monastère de Montsant fut occupé par des forces militaires lors de la Guerre de Succession et l’occupation napoléonienne. En 1820, l’état espagnol effectue un premier désamortissement que le ministre Mendizábal confirme définitivement en 1835. Le monastère sert alors d’abri aux veuves et aux pauvres avant d’être vendu à des particuliers en 1855. L’église et le cloître sont ensuite démolis.
Maison de campagne
Après le désamortissement de Mendizábal, le propriétaire de Montsant est un particulier. Le monastère est démoli et ses matériaux de construction sont vendus. Les murs de l’aile extérieure sont mis à profit pour construire une maison de campagne. Pendant plus d’un siècle, le bâtiment reste une résidence privée, propriété du grand-père de l’écrivain originaire d’Alcoi Juan Gil-Albert, qui y séjournait en été lorsqu’il était enfant. La distribution actuelle des jardins remonte à cette époque.
L’hôtel
L’hôtel Montsant est inauguré en 1994. Il est ensuite acquis en 2009 par INELCOM S.A., une entreprise de Xàtiva spécialisée en conception et fabrication d’équipements électronique et en efficience énergétique.
L’ancienneté
Les restes les plus anciens de la ville de Xàtiva remontent à l’âge du bronze (VIIIe-VIIe siècles av. J.-C). À l’époque des Ibères, la ville de Saetabi frappe des pièces de monnaie et occupe une place stratégique et commerciale d’une grande importance. Sous la domination romaine, Sætabis devient une ville de l’empire, célèbre pour la production de tissus en lin, comme l’indique l’écrivain Catulle.
Domination wisigothe
Pendant cette période, la ville accède à la dignité épiscopale. La cathédrale wisigothe était située là où se dresse aujourd’hui l’ermitage de Sant Feliu. Dans les Actes des Conciles de Tolède, on peut noter la participation de plusieurs évêques de Sætabis. Le Musée municipal conserve un autel romain christianisé avec l’inscription du sacre de l’évêque Athanase et une croix dont le relief représente l’Agnus Dei.
Époque islamique
Pendant l’époque islamique (du VIIIe au XIIIe siècle), Xàtiva fut une ville importante d’Al-Andalus. Une partie considérable des murailles encore existantes datent de cette période. À la fin du Califat, l’écrivain de Cordoue Ibn al-Hazm se réfugia dans la ville, où il écrirait son œuvre Le collier de la colombe : traité sur l’amour et les amants. Montsant était alors un ensemble de bâtiments et de jardins où résidait le pouvoir politique de la ville.
Palais royal
Jacques Ier conquiert la ville au XIIIe siècle et établit à Montsant la résidence royale de Xàtiva. Le monarque et ses successeurs (Pierre II, Alphonse II et Jacques II) conservèrent la propriété royale de Montsant. Pendant plusieurs années, elle fut la demeure palatine de la princesse byzantine exilée Eudoxie Lascaris. C’est pendant cette première étape chrétienne que fut construite la grande citerne encore conservée.
Le monastère
Au début du XIVe siècle, le roi Jacques II fonde à Montsant un monastère de religieuses cisterciennes. C’est alors que l’église fut construite, ainsi que le cloître, la salle capitulaire et plusieurs autres pièces. Au XVIe siècle, d’importants travaux sont réalisés dans le style de la Renaissance. Après le Concile de Trente, les religieuses sont expulsées du monastère puis remplacées par des moines qui venaient du monastère cistercien de Valldigna, situé à proximité.
Les Borgia
À l’automne du Moyen-âge, au XVe siècle, le Royaume de Valence connaît un moment de splendeur dans tous les domaines : économique, artistique, littéraire… Des ecclésiastiques de la ville, les Borgia, seront couronnés deux fois avec la tiare de Saint Pierre : Calixte II et Alexandre VI. Alexandre acheta à la Couronne le duché de Gandie pour ses enfants. Plus tard, la famille compterait parmi ses membres un troisième grand personnage : Saint François de Borgia.
Philippe V
En l’an 1700, le roi Charles II meurt sans laisser de descendance et le Royaume de Valence est engagé dans la Guerre de Succession, un conflit qui oppose plusieurs puissances européennes. L’Aragon, l’Angleterre, la Hollande, l’Autriche et le Portugal soutiennent la cause de Charles d’Autriche. La Castille et la France soutiennent Philippe d’Anjou. En 1707, la bataille d’Almansa en terres valenciennes s’achève avec la défaite de Charles. En guise de punition, Xàtiva est assiégée, attaquée, pillée puis incendiée par les troupes de Philippe V. Plus tard, la ville serait rebaptisée par le monarque comme la « Colonie nouvelle de Saint Philippe ». Le Royaume de Valence perd son parlement, ses lois, sa monnaie et l’usage officiel de la langue. Le Musée Municipal conserve le portrait officiel de Philippe V la tête en bas, qui était exposé au XVIIIe siècle dans la salle de réunions de la mairie. Depuis les années cinquante du XXe siècle, le tableau est ainsi exposé en guise de représailles symboliques contre l’incendie de la ville.
Quartier général et désamortissement
Le monastère de Montsant fut occupé par des forces militaires lors de la Guerre de Succession et l’occupation napoléonienne. En 1820, l’état espagnol effectue un premier désamortissement que le ministre Mendizábal confirme définitivement en 1835. Le monastère sert alors d’abri aux veuves et aux pauvres avant d’être vendu à des particuliers en 1855. L’église et le cloître sont ensuite démolis.
Maison de campagne
Après le désamortissement de Mendizábal, le propriétaire de Montsant est un particulier. Le monastère est démoli et ses matériaux de construction sont vendus. Les murs de l’aile extérieure sont mis à profit pour construire une maison de campagne. Pendant plus d’un siècle, le bâtiment reste une résidence privée, propriété du grand-père de l’écrivain originaire d’Alcoi Juan Gil-Albert, qui y séjournait en été lorsqu’il était enfant. La distribution actuelle des jardins remonte à cette époque.
L’hôtel
L’hôtel Montsant est inauguré en 1994. Il est ensuite acquis en 2009 par INELCOM S.A., une entreprise de Xàtiva spécialisée en conception et fabrication d’équipements électronique et en efficience énergétique.